La Divine Pagaille

entre Terre et Ciel

CE QU’ON M’A APPRIS DE FAUX

Jacques Lusseyran

« Donc, je suis aussi impuissant que vous à ne pas voir le monde.
Comme vous, je peux fermer les yeux, mais c’est un acte volontaire et toujours bref. Je crois même qu’il m’est plus difficile qu’à vous, car je n’ai pas le recours de clore les paupières (j’entends les paupières physiques).
Je dois accomplir, pour éteindre un instant la vue, une opération intérieure beaucoup plus brutale et plus artificielle.
Je nage positivement dans la lumière et dans toutes les formes qui naissent d’elle. La lumière, c’est mon élément. J’en suis fait.

Mais vous aussi, vous les clairvoyants, vous êtes faits de lumière. Sinon, vous ne pourriez pas voir.
On vous apprend le contraire, je le sais bien.
On vous parle de l’intensité lumineuse de tel objet et de tel autre. On mesure ces intensités. Il y a des unités internationales pour cette mesure. On vous dit, en somme, que la lumière n’est pas en vous, mais au-dehors et qu’elle vient jusqu’à vous selon des lois qu’il faut peu à peu découvrir.

On m’a appris ces choses à moi aussi. Mais, par expérience, je sais qu’elles sont fausses.

Et c’est pourquoi j’ai été joyeux, même dans les moments les plus pénibles de mon existence.
Toujours cette liaison de la lumière et de la joie, cette identité : c’est le fait central, constitutif de mon expérience.

Mes amis eux-mêmes s’y trompent souvent : ils ne savent pas ce que je dis quand je dis « lumière ». Cela ne prouve pas qu’ils soient sots – au contraire bien souvent – mais qu’ils ont des habitudes et qu’ils n’ont pas eu l’occasion, comme moi, de les perdre. Les yeux du corps se placent entre eux et leur regard intérieur. Ce regard, ils l’ont nécessairement, mais ils ont aussi un casque sur la tête.

Quand je dis « lumière », je ne songe pas aux objets lumineux, au tourbillon de reflets et d’oscillations qui forme l’univers visuel.
Je songe à la source qui, elle, est au-dedans.
La source précède le fleuve et tous les accidents de son cours, tous les objets vus. On peut tarir les objets, la source demeure.
Ce courant essentiel de lumière, cette puissance de lumière qui n’attend pas, pour être, que nous nous servions d’elle, elle est canalisée pour vous, commodément, pratiquement, à travers les yeux du corps. Il en résulte un monde, le vôtre. Mais si les yeux sont fermés accidentellement, elle n’en crée pas moins un monde : le mien, le mien puisque c’est moi qui parle.

Sont-ils semblables, ces deux mondes ? Oui.

Je n’hésite pas à le dire, parce que, depuis plus de vingt ans, leur coïncidence m’a frappé cent fois. Pourtant, cela n’est pas vrai au sens banal du mot « semblable ».
Ne me demandez pas, par exemple, de vous dire si vous êtes blonde ou brune, maigre ou ventripotent, de le deviner. Ne faites pas cela, tout simplement parce que ces questions ne concernent pas la vue, mais les reflets seulement, et les plus futiles. Je ne vous vois pas blonde ou brune, peignée ou les cheveux fous, levant le bras ou le baissant. Je vous vois, ce qui est une autre affaire.

Parfois je distingue votre corps, je regarde vos yeux ou vos doigts.

Mais c’est alors signe que vos doigts ou vos yeux, le pli de votre bouche ou l’impatience de vos jambes sont en train de parler pour vous, de participer à ce que vous dites, de vous exprimer enfin. Ce qui n’est pas toujours le cas : il est des gestes arbitraires.

Plus souvent, je vous vois, mais d’une manière très peu anatomique. Je ne vous détaille pas. Je vous attrape (je dirais aussi volontiers je vous reçois) à l’instant où vous arrêtez la lumière que je tends vers vous. Vous faites une ombre. Cette ombre se diversifie presque immédiatement, se met en forme, se colore, mais selon d’autres rythmes que ceux des yeux. Si vous ne tenez pas en place, si ma conversation vous agace, votre ombre alors se disloque : il en part des morceaux à droite, à gauche, en arrière. Si vous êtes attiré vers moi par l’amitié ou l’intérêt, votre ombre est toute proche. Elle tend à s’intégrer dans la mienne. De là des sensations si particulières que, généralement, je me tais sur elles, par discrétion, pudeur ou timidité, à votre choix.

Prenons l’exemple d’une femme : c’est plus clair.

Mme X est assise à l’autre bout du salon. Je le sais, je l’entends. Je la vois même distinctement à l’extrémité de la pièce. Mais voici que, la conversation aidant, Mme X souhaite faire des confidences, et les faire à moi ce jour-là. Je la vois aussitôt s’approcher. Notez bien qu’elle est restée assise très honorablement dans son fauteuil là-bas, à quelques mètres. Elle n’a pas bougé, et même souvent, elle n’a rien dit. Mais je la vois qui s’approche. Il y a deux Mme X maintenant : celle que les autres voient adossée contre la fenêtre, et celle que je vois, à mi-chemin de la fenêtre et de mon fauteuil. »

– Jacques Lusseyran

CE QU'ON M'A APPRIS DE FAUX
Carine Lavigne

Carine Lavigne

Thérapeute et Guide de l'Âme

Soins Energétiques, Guidances Médiumniques, Sophrologie et Accompagnement en Coaching Holistique pour réharmoniser ses émotions et sa relation au monde

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