« Le fait de nous vivre comme des vagues séparées de l’océan et de ne pas voir notre complétude dans l’instant présent,

nous fait chercher une complétude dans le futur.

L’argent, le sexe, l’éveil spirituel, la gloire, la beauté – qu’est-ce qui dans cette liste symbolise pour la fin de la quête ?

Nous donnons à de telles choses du pouvoir ; elle semble avoir le pouvoir de nous donner la complétude.
Nous en venons alors à nous mystifier, et aller rechercher, à les suivre, alors vouer un culte, à nous identifier à elles.

Nous devenons dépendants à l’idée d’une complétude dans le futur. Mais nous échouons à trouver ceux à quoi nous aspirons véritablement jusqu’à ce que nous découvrions notre véritable identité dans l’instant présent.

Nous tentons d’échapper à certaines expériences – la laideur, la faiblesse, l’échec, l’impuissance – à toutes les expériences que nous estimons être une menace pour notre complétude. Mais ces expériences ne sont en rien une menace à notre complétude.

En tant que vagues dans l’océan, elles sont déjà profondément acceptées, et tout ce que nous avons besoin de faire et de prendre conscience dans l’instant de cette acceptation déjà actuelle.

Toutes les pensées et toutes les impressions ont parfaitement le droit d’apparaître et de disparaître au sein de notre ultime identité.
L’acceptation profonde n’est pas quelque chose que l’on atteint – c’est-ce que nous sommes par essence. Ce que nous sommes est cet espace ouvert dans lequel toutes les vagues d’expérience sont autorisées à aller et venir.

Cet espace ouvert et inséparable tout ce qui apparaît en lui.
C’est l’océan, inséparable de ces vagues.
Il est l’intimité l’amour que nous avons toujours désiré – une intimité au cœur de notre expérience du présent. »