« Dans un livre, à chaque page, derrière les mots,

peu importe ce que les mots décrivent, peu importe ce qui se passe dans l’histoire -, se trouve le papier, rarement remarqué, encore plus rarement apprécié, mais absolument nécessaire pour que les mots puissent être vus.
Le papier lui-même n’est pas affecté par l’histoire qui est racontée, il n’est là que pour maintenir les mots, sans condition.
Une histoire d’amour, une épopée guerrière, une comédie douce – peu lui importe.

Le papier ne craint pas la fin de l’histoire, pas plus qu’il n’aspire à un moment précédent de l’histoire.

Les pages centrales n’ont pas besoin de savoir comment l’histoire se termine, et la dernière page ne pleure pas lorsque le personnage principal meurt.
Le papier ne sait même pas que l’histoire est  » terminée. « 

Vous ignorez le nombre de pages restantes dans le livre de votre vie. Vous ne savez pas comment s’achèvera cette autobiographie.
En fait, votre livre n’a pas encore été entièrement écrit : il s’écrit lui-même au fur et à mesure !

Du point de vue de l’esprit,  » votre vie  » n’est pas encore terminée, et la pensée travaille constamment à essayer de trouver la meilleure façon de mettre fin à votre histoire.

Comment résoudre les choses proprement ?

Comment résoudre les problèmes non résolus ?

Mais du point de vue du papier, c’est-à-dire, du point de vue de votre identité véritable, en tant que conscience elle-même, la vie est toujours complète telle qu’elle est, et il n’y a aucun problème à résoudre, et le mystère des choses est leur résolution.

L’histoire n’a pas besoin d’être « terminée » dans le futur pour que la conscience puisse être pleinement présente aujourd’hui.
Le papier rencontre tout simplement les mots exactement comme ils sont.
Du point de vue du papier, même si l’histoire est une épopée, de la première page à la dernière page, rien ne s’est passé.

Ce livre n’est peut-être pas un best-seller !
Mais il s’agit du livre le plus paisible qui soit. » 

– Jeff Foster